Amérique du Nord

Renault-Nissan et GM-PSA : similitudes et différences

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La chronique hébdomadaire de Bernard Jullien directeur du Gerpisa et conseiller scientifique de la Chaire de Management des Réseaux du Groupe Essca.

Même si ceci ne manquera pas de susciter quelqu’énervement chez PSA, les lumières qui nous ont été fournies cette semaine sur la forme que va prendre "l’alliance stratégique mondiale" GM-PSA font d’abord penser – comme Florence Lagarde l’a souligné déjà la semaine dernière - à Renault-Nissan. Le fait que les deux piliers de la coopération mise en avant soient le partage des plateformes d’un côté et la création d’une structure commune d’achat de l’autre, que la gouvernance de l’Alliance soit assurée par un "steering committee" composé de 4 top managers des deux entreprises, que l’identité des marques soit préservée et gérée hors de l’Alliance tout comme les outils industriels qui continueront d’être dédiés sont autant d’éléments qui rendent comparables les deux manières de procéder.

Cette démarche intermédiaire entre la fusion et la coopération ponctuelle s’explique dans les deux cas par la nécessité politique de respecter l’identité et la "nationalité" des parties d’une part et par la prudence stratégique et organisationnelle que les entreprises ont tiré de leurs expériences passées et de celles qu’ils ont vu d’autres faire d’autre part. read more

Derrière les surcapacités, le risque de la facilité

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La chronique hébdomadaire de Bernard Jullien directeur du Gerpisa.

Début février, lors de leur audition au Sénat, Denis Martin de PSA puis Carlos Tavares pour Renault ont insisté lourdement sur la difficulté qu’il y a à gagner de l’argent en Europe et ont l’un après l’autre remis en débat la fameuse question des surcapacités de production. En indiquant que "l'on ne peut pas imaginer que toutes les usines restent", le premier a pu paraître préparer les politiques à des annonces douloureuses. Le second, a, d’une part avancé que Dacia, en offrant une alternative à prix limités, prémunissait en partie Renault et ses réseaux contre la guerre des prix à laquelle ses concurrents sont contraints de s’adonner sans limites et permettait ainsi à Renault de rester dans le vert alors que Fiat, PSA, Opel et Ford Europe sont dans le rouge : Dacia "nous permet de mettre en face des mouvements désespérés de nos concurrents qui eux n’ont pas d’autre choix que de discounter leurs voitures des véhicules à bas prix avec lesquels nous faisons des profits". Il a d’autre part chiffré ces surcapacités en considérant que selon que l’on les calcule sur la base d’usines d’assemblage tournant en deux ou en trois équipes, elles étaient en 2011, de 3 ou de 11 millions. read more

Du modèle japonais il y a vingt ans au modèle allemand aujourd’hui : qu’y a-t-il derrière ces mythes ?

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La chronique hébdomadaire de Bernard Jullien directeur du Gerpisa.

Le Gerpisa accueillait vendredi dans le cadre de ses journées mensuelles de travail (voir http://gerpisa.org/node/1538) Tommaso Pardi, sociologue et directeur adjoint du Gerpisa qui a, fin novembre, soutenu sa thèse portant sur les implantations japonaises en Europe et les difficultés qu’elles ont rencontrées. Intitulée "La révolution qui n'a pas eu lieu: les constructeurs japonais en Europe (1970-2010)", cette thèse importante propose, entre autres apports majeurs, une "histoire du lean" comme idéologie managériale qui s’impose dans les années 90 et reste depuis au cœur des discours mobilisateurs par lesquels passe la quête de l’amélioration des performances. C’est sur cette question spécifique qu’est intervenu T. Pardi ce vendredi en s’arrêtant longuement sur la genèse et l’accueil de l’ouvrage fondateur de nos collègues américains Womack, Jones et Roos qui publièrent en 1990 "The Machine that Changed the World" qui, avec le soutien de Raymond H. Lévy, alors patron de Renault qui le préfaça, fût traduit en France dès 1992 sous le titre "Le système qui va changer le monde". read more

Est-ce Chrysler qui sauve Fiat ou l’inverse ?

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La chronique hébdomadaire de Bernard Jullien directeur du Gerpisa.

Chrysler a annoncé en fin de semaine dernière des investissement lourds aux Etats-Unis : d’un montant de 1,7 milliard de dollars, le plan concerne en particulier la production de la nouvelle Jeep Liberty à Toledo. Celle-ci sera lancée en 2012. Elle sera conçue sur la base de plateforme C qu’utilise l’Alfa Giulieta. Celle-ci qui a fait l’objet d’une déclinaison américaine (la CUSW our C US Wide) et doit ainsi permettre, sur ce modèle comme sur d’autres, de moderniser les gammes des marques de Chrysler. Chrysler est en particulier le champion américain de l’inefficience énergétique et compte sur Fiat pour lui permettre d’emboîter le pas à GM et Ford qui peuvent compter sur les apports de leurs divisions européennes pour reprendre pied sur le marché des cars et verdir leurs offres de SUV. read more

GM : un numéro 1 fragile pour une industrie mondiale à la croisée des chemins

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La chronique hébdomadaire de Bernard Jullien directeur du Gerpisa.

La publication des résultats de GM au troisième trimestre 2011 a, de manière très significative, donné lieu à des commentaires et des titres très contrastés. En effet, d’un côté, GM redevient clairement le numéro 1 mondial avec 6,79 millions de véhicules sur les 9 premiers mois et Toyota qui avait pris la tête en 2008 rend aujourd’hui à GM plus d’un million de véhicule alors que VW est à 6,11. D’un autre côté, par rapport à 2010, les profits de GM sont en retrait de 12%.

Comme le souligne le Wall Street Journal, il est frappant de constater que GM est en 2011 dans une position symétrique de celle que l’on s’était habitué à constater du temps de "l’ancien GM" : les profits se font aux Etats-Unis et, accessoirement, en Chine; les opérations internationales sont plus problématiques et ce n’est plus seulement l’Europe qui tire les résultats vers le bas, l’Amérique du Sud, la Russie et l’Inde sont également problématiques. Les problèmes de change sont à l’origine d’une partie des problèmes mais c’est aussi l’orientation de beaucoup de ces marchés vers des véhicules modernes et moins chers qui causent les pertes de GM. read more

Le syndicat américain de l’automobile à la croisée des chemins

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La chronique hébdomadaire de Bernard Jullien directeur du Gerpisa.

Les salariés de ce qui reste de l’automobile américaine (GM, Ford et Chrysler) devaient voir leur sort réglé à la mi-septembre : le terme des contrats qui les liaient aux entreprises était le 16 septembre et un nouveau contrat de 4 ans devait avoir été négocié dans les trois entreprises à cette date. L’accord n’ayant pu se dégager alors, les négociations entre l’UAW et le management des trois entreprises s’est prolongé et le premier accord s’est dégagé cette semaine chez GM. Il servira de référence chez Ford et Chrysler pour lesquels les négociations se poursuivent. read more

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