La chronique hébdomadaire de Bernard Jullien directeur du Gerpisa.
Mangées par les sinistres affaires, l’année électorale qui s’ouvre et la candidature Lagarde au FMI, les colonnes de la presse ont peiné à trouver une place pour nous aider à saisir ce qui se passe à Madrid. Pourtant, le fait qu’une large partie de la jeunesse, épaulée par ses aînés, vienne y dire, sans violence, qu’elle n’entend pas se laisser exclure économiquement sans rien dire de la société dans laquelle elle vit devrait interroger plus profondément l’ensemble des responsables économiques et, en particulier, le monde automobile. Comme chacun l’a souligné, il y a une parenté entre ce mouvement et ceux de Tunisie, d’Egypte et, plus évidemment de Grèce. Dans tous les cas, le chômage massif touchant en particulier les jeunes les plus formés et désireux de prendre une part plus active au développement que celle qui consiste à servir dans des restaurants ou à vendre des bibelots aux touristes est la cause première. Dans les cas grecs et espagnols, le fait que l’espoir ne puisse renaître de la chute de dictateurs qui n’existent pas mais qu’il implique plutôt de refuser comme allant de soi une austérité qui, sans offrir de vraies solutions, sert à rassurer les marchés et à donner des gages à des partenaires européens dont le concert n’émet plus depuis des années de notes d’espoir dit clairement que la question posée nous concerne très directement. lire la suite