Après avoir organisé en 2015 une conférence sur le travail dans l’usine du futur (http://gerpisa.org/node/2892) le Gerpisa poursuit sa réflexion sur ce phénomène dont la place dans les politiques publiques des principales économies mondiales et dans les stratégies et la communication des grandes entreprises ne cesse de croître. Par rapport à la vision aujourd’hui répandue d’une quatrième révolution industrielle imminente qui serait déclenchée par l’introduction massive des technologies numériques dans la production industrielle, les acquis théoriques et méthodologiques du Gerpisa invitent à la prudence. Les propriétés quasi-magiques qui sont aujourd’hui attribuées à ces nouvelles usines numériques, connectées et intelligentes, susceptibles de produire à la commande de manière flexible et en petit lots tout en réduisant les coûts, en améliorant la qualité du travail, et en créant des nouveaux emplois, rappellent de près celles qui étaient attribuées au début des années 1990 aux usines « lean ». Sommes-nous donc confrontés à une nouvelle "mode" managériale ou "bulle" financière comme le lean ou les TIC l’ont été dans la période précédente ou s’agit-il d’une véritable transformation sans précédent des technologies des productions ? read more
Emmanuel Macron avait, en septembre, déclaré : "34 plans industriels, c’est beaucoup". Il entendait prendre son temps pour les passer en revue et en proposer des regroupements pour rendre le dispositif plus lisible. Après qu’il ait, à son arrivée, renoncé au "Ministère du Redressement Productif" qu’avait voulu son prédécesseur pour se déclarer Ministre de l’Economie et qu’il ait avalisé la transformation de l’ex-DGCIS (Direction Générale de la Compétitivité de l’Industrie et des Services) en DGE pour Direction Générale des Entreprises, on pouvait s’attendre à ce qu’il veuille "décolbertiser" le dispositif et donner raison à toute une série d’économistes libéraux pourfendeurs des "politiques de filières" centrées sur les grandes entreprises et pilotées par elles.