La chronique de Bernard Jullien, Maître de Conférence à l'Université de Bordeaux et conseiller scientifique de la Chaire de Management des Réseaux du Groupe Essca.
Sans s’ériger en "Le-Gallo-logue" (*) et faire – comme les "Krémlinologues" sous Brejnev – des conjectures sur les guerres des chefs, des ambitions, des egos et des périmètres, on doit s’arrêter sur la sortie de route de Tavares et les questions qu’elle pose pour Renault, sa stratégie et sa place dans l’Alliance. Ce sont en effet là des questions qui préoccupent l’ensemble des salariés – français ou non – et qui, comme les difficultés de PSA, concernent aussi l’ensemble de la nation.
Par son passé au produit, son amour de la compétition automobile, son attachement au dossier Alpine, Tavares avait rassuré en interne et en externe ceux qui craignaient qu’à trop vouloir innover ou préparer les ruptures majeures que l’avenir appelle, Renault ne délaisse son cœur de gamme et ne se fragilise en engageant d’aventureux paris. Dès lors que depuis 2005 la marque Renault perdaient des volumes en Europe alors que, parallèlement, Nissan bénéficiait de produits à succès (Qashqai et Juke) qui lui permettait de faire enfin décoller ses parts de marché, cette réassurance s’imposait. read more