Europe

Tommaso Pardi - Perspectives, contradictions et conséquences de l'électrification de l'industrie automobile européenne

Carbonell, J. S. (2020).  Tommaso Pardi - Perspectives, contradictions et conséquences de l'électrification de l'industrie automobile européenne. Compte rendu de la journée du Gerpisa.
 
1. La marche forcée vers l’électrification
 
L’intervenant rappelle que l’Union européenne a mis en place des régulations depuis 2008 qui exigent une réduction progressive des émissions de la part des constructeurs automobiles par pallier successifs (entre 1998 et 2008 il s’agissait d’engagements volontaires). Ainsi, les prochaines étapes sont par exemple d’arriver à 95 CO2 g/km en 2021, à 80 g/km en 2025 et enfin à 60 g/km en 2030. En cas de non respect de ces réductions, les constructeurs risquent de très fortes pénalités (environ €30 milliards pour l’ensemble de l’industrie sur la base du niveau des émissions de 2019).
 
Lors d’un premier moment, les moteurs diesel ont été vus comme une manière de réduire les émissions. Ceux-ci consomment moins d’essence et donc seraient moins polluants (entre 20-25% moins d’émissions de CO2).
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Who will control the electric car market?

Jetin, B. (2019).  Who will control the electric car market?. Gerpisa colloquium.

Conference Paper presented at the 27th International GERPISA Conference, Paradigm shift? The Automotive Industry in Transition, 12-14 June 2019, Paris, France.

Later published in:

Citation: B. Jetin (2020). “Who will control the electric vehicle market?” International Journal of Automobile Technology and Management, 20 (2), p 156-177. DOI: https://doi.org/10.1504/IJATM.2020.108584

Who will control the electric vehicle market?

Abstract. lire la suite

Electrification : les constructeurs partagés et divisés

Depuis des mois, on ne peut qu’être frappé par le fossé qui se creuse entre les intentions sans cesse réitérées en faveur de "l’électrification" et une réalité commerciale qui ne parvient pas à s’y conformer. Le Comité Stratégique de Filière a, le 22 mai, acté un objectif pour 2022 de 150 000 véhicules électriques vendus en 2022 en France qui devrait correspondre, sur la base des immatriculations 2017 (25 000), à une croissance annuelle de 43%. Celle-ci n’avait été que de 14,5% en 2017 et, sur les 8 premiers mois de 2018, la progression est de 7,4%. L’hybride rechargeable progresse certes de 49,5% mais sur une base tellement étroite que cela n’est pas réellement significatif. lire la suite

Les pouvoirs publics semblent souhaiter ardemment que l’évolution s’opère. Les constructeurs affirment s’y préparer très activement. Les clients sont, nous dit l’enquête Kantar pour Aramis, prêts à sauter le pas pour 35% d’entre eux mais, pour l’heure, rien ne se passe et la grande mutation de marché semble toujours repoussée. Dans ce contexte, chacun hésite : les opérateurs privés de la recharge ne voient pas comment ils pourraient amortir les investissements qu’ils envisagent ; les collectivités, échaudées par la faible utilisation des quelques bornes qu’elles ont installées à grand frais, tergiversent ; les acheteurs de VN préfèrent attendre que les prix baissent et que l’offre s’étoffe ; les acheteurs de VO attendent qu’il y ait des véhicules à vendre. Les industriels soufflent le chaud et le froid et contribuent à miner le terrain sur lequel ils prétendent par ailleurs s’engager.

Les perspectives pour l’automobile dans les PECO et la schizophrénie des analystes

71% du parc polonais a plus de 10 ans

Xavier Champagne rendait compte jeudi d’une étude Coface parue en ce mois de juillet pour dresser un panorama des industries et marchés automobiles des Pays d’Europe Centrale et Orientale (1). Sur un mode un peu curieux, l’auteur semble se féliciter du succès que connaît globalement le "bloc" que constitue désormais dans les statistiques européennes les "EU11" dans lesquels on regroupe les pays qui ont rejoint l’UE après 2004 (2). Plus précisément, la comparaison des niveaux de production de 2008 et de 2014 permet de faire apparaître que trois pays ont, par leur croissance, permis que la production progresse malgré le déclin que l’on notait ailleurs. Ainsi, la République Tchèque, la Slovaquie et la Roumanie voient leurs production de VP et VUL croître sur ces 6 années de 32%, 72% et 60% pour atteindre respectivement 1,25 million, 993 000 et 391 000. A l’inverse, Pologne, Hongrie et Slovénie subissent des baisses de 32 à 40% et ont produit, en 2014, 594 000, 227 000 et 120 000. Sachant que dans la même période la production française passait de 2,6 million à 1,8, celle italienne de 1 million à 700 000, il est effectivement manifeste que la "performance" des PECO qui, à eux 6, ont gagné plus de 300 000 VP et VUL produits est remarquable. lire la suite

Automobile Industry and Policies in the UK : a green agenda?

Journée du Gerpisa n°: 
211
Date: 
Mercredi 30 Avril 2014, 16:00 - 19:00 CEST
Lieu: 

Salle Presbourg
CCFA
2, rue de Presbourg
75008 Paris

Intervenant/s
Presentation/s

Industrial policy in Britain is evolving. It is moving away from exclusive reliance on a horizontal industrial policy framework, in the sense of generically designed policies intended to apply across many sectors, towards sector-specific policy measures intended to target industries that have been pre-selected as strategically important. At the same time, there is a growing acknowledgement of the importance of finding forms of industrial development that are consistent with reducing carbon emissions. This seminar will assess these policy shifts for the particular case of the automotive industry. lire la suite

Les restructurations aux Etats-Unis : un modèle pour l’Europe ?

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A longueur d’années depuis que la crise de 2008 a éclaté, il faut passer son temps à expliquer que la référence au modèle de restructurations qui a marqué le paysage américain est trompeuse. Cela a été relativement facile en 2008-2009 où l’analyse qui prévalait en Europe était que l’automobile était victime d’une crise financière qui n’avait pas grand chose à voir avec les fondamentaux de l’industrie. Dès lors, le fait que les grands constructeurs européens (à la différence des Big 3) se portaient relativement bien avant la crise ne semblait pas justifier que leur soit appliqué en Europe la cure d’amincissement très radicale qui était imposée aux constructeurs américains. Depuis deux ans que la seconde crise a éclaté, cela est devenu plus difficile car le discours qui domine -et qu’a largement popularisé Marchionne à la présidence de l’ACEA- est centré sur les surcapacités et l’ardente nécessité qu’il y aurait à les résorber plutôt que de réitérer les mesures de sauvegarde des sites, des compétences et des territoires qui ont empêché que l’Europe reparte sur des bases saines en 2010. lire la suite

Lancement de la production de la nouvelle Fiesta à Cologne : Ford à contre courant

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Chez Renault, en France, les négociations de l’accord - dont on ne sait pas si il s’appelle accord de compétitivité ou accord de flexibilité – sont en cours : comme le souligne la CGT, le management y met en œuvre une argumentation rôdée qui consiste à exhiber aux salariés français les salaires, temps de travail et niveaux de flexibilité obtenus des espagnols à qui on avait opposé les chiffres roumains qui, eux mêmes sont désormais sous pression marocaine. Dans la mesure où l’amélioration des résultats du commerce extérieur espagnol – en large partie dus à la baisse des importations obtenus par l’atonie de la consommation il est vrai mais désormais relayés par le dynamisme des exportations – sont là, une grande partie de la presse ou des experts relaient Coe-Rexecode qui voit dans l’Espagne un modèle et adopte au fond la "méthode Renault" . lire la suite

État de la situation dans l'industrie automobile européenne

European Commission (2008).  État de la situation dans l'industrie automobile européenne. MEMO/09/83,

Douze millions d'emplois dépendent de l'industrie automobile, premier investisseur privé en R&D de l'Union européenne, alors que sur le plan économique son chiffre d'affaires est de l'ordre de 780 milliards d'euros.
L'industrie automobile est vitale pour la prospérité de l'Europe. L'Union européenne est le plus gros constructeur mondial de voitures, avec plus de 18 millions de véhicules produits par an et près d'un tiers de la production mondiale de voitures lire la suite

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