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La reprise du marché du VUL en Europe : un enjeu majeur pour les constructeurs et les sites français

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Le lancement du nouveau Trafic de Renault a attiré à nouveau notre attention sur l’importance de ces gammes de véhicules. En effet, outre le fait que le dit Trafic est censé offrir un avenir au site de Sandouville qui a produit pendant des années feu le haut de gamme de Renault, l’événement vient rappeler combien ce marché compte pour les deux français et combien ils ont souffert de sa descente aux enfers depuis 2007.

En 2007 le marché européen des VUL se situait à 2,27 millions d’unités. En 2013, il avait perdu 990 000 d’unités. Ainsi la baisse sur le marché du VUL a été de 44% ; elle n’a été que de 28% sur celui des VP. Il se trouve que, historiquement, les constructeurs français dominent ce marché en grande partie parce que le marché français du véhicule utilitaire est, d’assez loin le plus grand des marchés européens et donne aux constructeurs locaux une "base domestique" d’autant plus importante que le marché du VUL est assez systématiquement un peu moins ouvert que ne l’est le marché du VP. Ainsi la part de marché des français en France est en 2013 de 66% alors que sur le marché du VP, elle n’est que de 50%. De même, on constate que les constructeurs japonais et coréens ont, en Europe, une présence dans le VP que l’on ne retrouve pas dans le VU. lire la suite

Au Brésil : une industrie automobile sous contrôle

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La chronique hébdomadaire de Bernard Jullien directeur du Gerpisa.

Le Brésil a enregistré en 2011 des ventes de VP de plus de 3,4 millions d’unités (2,9% de mieux qu’en 2010) ainsi que des ventes de camions et de bus de 207 400 unités (en augmentation de 11,3%). Bien que le marché automobile ait marqué le pas en fin d’année, ceci permet au Brésil de disputer à l’Allemagne la place de 4ème marché mondial et à Fenabrave de prévoir pour 2012 une nouvelle augmentation de 4,5% pour les VP et de 9,6% pour les VI.

Convoité par la quasi-totalité des constructeurs mondiaux suivis par l’industrie équipementière, le Brésil ne cède cependant pas à l’euphorie. Ainsi, si les concessionnaires de la Fenabrave ne s’en émeuvent pas, les autorités ont vécu avec inquiétude le fait que les ventes de véhicules fabriqués au Brésil aient quant à elles baissé de 2,8% alors que celles de véhicules importés croissaient de 30% et atteignaient 858 000 unités. Ceci correspond à un déclin relatif à la fois de la part des"bi-carburations" qui passent de 86,4% à 83,1% et de celle des "carros populares" équipés de moteurs de 1 l qui passent de 50,8% à 45,2% alors qu’elles représentaient 71% des immatriculations en 2001. Dans la mesure où les exportations croissaient quant à elles de 7,7% pour atteindre 541 500 unités, ceci se traduit par une production d’automobiles au Brésil qui a stagné à 3,4 millions et suffit à déclencher les réactions du gouvernement. lire la suite

La vraie fausse surprise du revirement de la politique chinoise face aux investissements directs étrangers dans l’automobile

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La chronique hébdomadaire de Bernard Jullien directeur du Gerpisa.

Alors que paraissent les chiffres des immatriculations françaises en décembre et que s’annonce une année 2012 durant laquelle la stagnation des ventes en Europe ressort presque comme un scénario optimiste, l’étoile chinoise ternit quelque peu. En effet, en pleine trêve des confiseurs, la Commission du Développement et de la Réforme Nationale a annoncé que dorénavant il ne s’agissait plus de favoriser l’investissement direct étranger dans l’automobile chinoise mais de le freiner. En conséquence, le Ministère du Commerce change les dispositions applicables et, comme l’explique à l’AFP John Zeng, directeur des prévisions au cabinet de recherches LMC Automotive : "Ces dernières années, une joint venture (coentreprise) en Chine bénéficiait de droits de douane réduits sur les importations d'équipements neufs, mais avec cette nouvelle mesure ce genre d'avantages va disparaître et les coûts d'investissement vont augmenter. L'accès de nouveaux arrivants étrangers pourrait être restreint". lire la suite

La Russie : anti-Europe de l’Est

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La chronique hébdomadaire de Bernard Jullien directeur du Gerpisa.

Autrefois géopolitiquement liées, la Russie et les PECO l’étaient aussi économiquement. La chute du mur a fait éclater le bloc il y a un peu plus de 20 ans. La première est restée politiquement et économiquement centrée sur elle-même en contrôlant aux deux niveaux son ouverture à l’Ouest. Les seconds sont, avec l’Allemagne de l’Est d’abord et ses anciens compagnons d’infortune ensuite, rentrés dans l’UE. Ils ont au fond troqué leurs statuts de périphérie plutôt développée du bloc communiste pour devenir la périphérie en développement de l’ensemble européen. lire la suite

Retour vers le futur de l’intégration européenne que l’on nous promettait en 2004

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La chronique hébdomadaire de Bernard Jullien directeur du Gerpisa.

En menant une recherche sur la dernière phase de l’intégration européenne, celle qui nous a fait passer d’une Europe à 17 à une Europe à 27, j’ai exhumé un numéro spécial qu’avait consacré en 2004 la revue Réalités Industrielles au sujet pour célébrer l’entrée des premiers PECO (Pays d’Europe Centrale et Orientale). Il inclut entre autres un article très évocateur consacré à l’automobile .

On y lit notamment :
"La plupart des spécialistes estiment la demande régionale à 2,4 M de véhicules neufs d’ici 2010, soit plus 15 % de la demande projetée de l’UE15 contre 6 % actuellement. A beaucoup plus long terme, et au regard du poids de ces pays dans la population européenne, la région recèle un potentiel de 4 M d’immatriculations de véhicules neufs par an.
Ces perspectives justifient l’agressivité commerciale des constructeurs. La région constitue un enjeu stratégique à moyen terme où les jeux ne sont pas encore faits. Mais il s’agit d’un processus lent et qui peut s’avérer cyclique :
- l’Espagne est ainsi passée d’un taux d’équipement de 71 véhicules/1000 habitants en 1970 (37 % de la moyenne UE15) à 408 en 1998 (UE15 = 451), et son parc reste âgé puisque 35 % des voitures ont encore plus de 10 ans ; lire la suite

De la nouvelle géographie de la production au nouveau paysage géostratégique dans l’automobile mondiale

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La chronique hébdomadaire de Bernard Jullien directeur du Gerpisa.

La parution des chiffres de l’Organisation Internationale des Constructeurs d’Automobiles (OICA) sur la production 2010 dans le monde a été relativement peu commentée. Elle fait pourtant apparaître de manière criante le caractère irréversible de l’irruption d’un nouvel ordre automobile mondial. En effet, outre le fait que la Chine assure désormais presque un quart de la production (18,2 millions des 77,6 millions de VP et de VUL fabriqués dans le monde), l’importance prise par les nouveaux pays de l’automobile durant la crise ressort avec éclat. Si l’on compare ainsi 2010 à 2007 où la production mondiale avait été de 73,3 millions, il ressort que les seuls BRIC représentaient en 2007 moins de 16 millions de véhicules produits (21,4% de la production mondiale) alors qu’en 2010 ils en auront assemblés 27 millions (c’est à dire 34,6%). De même, dans la hiérarchie mondiale des pays constructeurs, la France était encore au 6ème rang en 2007. En ayant vu sa production passer de 3 à 2,2 millions alors que la production croissait rapidement ailleurs, Brésil, Inde, Mexique et Espagne sont désormais devant elle et la France pointe au 10ème rang. Au sein de l’Europe, le redéploiement des productions est également très frappant puisque, avec une production de 857 000 véhicules, l’Italie est par exemple devenue un producteur de moindre importance que la République Tchèque ou la Pologne. lire la suite

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