Alliance Renault-Nissan

Renault va mal et compte sur l’Alliance, Nissan va très mal et n’en parle pas

How long have we been married for? (Behrouz MEHRI / AFP)
Avant que ne soient communiqués les résultats financiers de 2019 de Renault vendredi, avait eu lieu à Yokohama la veille la présentation des résultats de Nissan pour l’avant dernier trimestre de l’année fiscale japonaise et donc pour les neuf premiers mois .
Les dirigeants de Nissan en ont profité pour revoir à la baisse leurs prévisions de chiffre d’affaires et de profits pour l’exercice en précisant que lesdites prévisions ne tenaient pas compte des effets probables du coronavirus.
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Renault is doing badly and counts on the Alliance. Nissan is doing very badly and doesn't talk about it.

How long have we been married for? (Behrouz MEHRI / AFP)
Prior to the release of Renault's 2019 financial results on Friday, the presentation of Nissan's results for the third quarter of the Japanese fiscal year, and thus for the first nine months, took place in Yokohama the day before.
 
Nissan executives took the opportunity to revise downwards their revenue and profit forecasts for the year, stating that these forecasts did not take into account the probable effects of the coronavirus.
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Renault and the Alliance: January 2020's resolutions

My name is Luca... I think you've seen me before (Source AFP)
After more than a year of very turbulent times, Renault and the Alliance seem to be gradually getting back on track. After the many departures to PSA, the arrival in the opposite direction of Gilles Le Borgne at the head of engineering could already be interpreted as a symbol.
 
The finalization of Luca de Meo's recruitment is another. Indeed, even if he will not officially take over the reins until July, with his appointment and the movements that are already being recorded in the management teams, we can already which path Jean-Dominique Senard intends to put the company on.
 
First of all, the idea that the automotive industry is an industry like any other (and where the invocation of a strong specificity would always be a form of resistance to change) seems to have faded away.
Apart from the fact that the case for the autonomous vehicle, which had powerfully served to accredit this thesis throughout the industry, is now arousing less and less enthusiasm and more and more doubt, at Renault, it is the painful experience of the Thierry Bolloré era that is leading to this return to fundamentals.
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Renault et l’Alliance : les bons signes donnés en janvier 2020

My name is Luca... I think you've seen me before (Source AFP)

Après plus d’un an de très vives turbulences, Renault et l’Alliance semblent se remettre progressivement en ordre de marche. Après les très nombreux départs vers PSA, l’arrivée en sens opposé de Gilles Le Borgne à la tête des ingénieries avait déjà pu être interprété comme un symbole.
 
Le recrutement enfin finalisé de Luca de Meo en est un autre. En effet, même s’il ne prendra officiellement les rennes qu’en juillet, d’ores et déjà, avec sa nomination et les mouvements que l’on enregistre dans les équipes dirigeantes, on perçoit le chemin que Jean-Dominique Senard entend faire prendre à l’entreprise.
 
D’abord l’idée que l’industrie automobile est une industrie comme les autres dans laquelle l’invocation d’une spécificité forte est toujours une forme de résistance au changement semble avoir fait long feu. 
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Renault-Nissan-Mitsubishi Alliance: putting an end to the myth of the Great Helmsman

Not gone for good yet? (Joseph Eid - AFP)
Last week Carlos Ghosn told us a story about Nissan, Renault and the Alliance that ended tragically in 2019. Indeed, for him, if his own trajectory broke in November 2018, then it could not be any different from that of the companies he was managing and the destiny of this fragile Alliance that he was leading.
 
There's nothing surprising about that since that's the way he's wanted history to be written for years: just as Jean-Luc Mélenchon [leader of the radical left in France] said "the Republic is me", Carlos Ghosn went repeating "the Alliance is me" and suggesting that if he was no longer there then everything would fall apart.
 
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Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi : en finir avec le mythe du Grand Timonier

Not gone for good yet? (Joseph Eid - AFP)

Carlos Ghosn nous a la semaine dernière conté une histoire de Nissan, de Renault et de l’Alliance qui se termine tragiquement en 2019. Pour lui en effet, si sa propre trajectoire se brise en novembre 2018 alors il ne peut en être autrement de celle des entreprises qu’il dirigeait et des destinées de cette fragile Alliance qu’il conduisait. lire la suite

Départ de Bolloré : son management de Renault a plus pesé que ses liens avec Ghosn

Il y a un an, il y a un siècle...

Le feuilleton continue donc et le dernier épisode a été l’éviction brutale de Thierry Bolloré vendredi.
 
Celle-ci est volontiers commentée comme le pendant de celle de Saikawa qui aurait été souhaitée par les Nissan et – supputent certains – consentie par Jean-Dominique Senard pour que le tiercé des candidats à la direction soit mis dans l’ordre qu’il souhaitait voir prévaloir.
Le gouvernement et l’agence des participations d’Etat qui, après avoir souhaité la fusion Renault-Nissan et envisagé d’un bon œil l’opération Renault-FCA, semblent avoir depuis début juin compris enfin que la relance de l’Alliance devait être la priorité donnée à J.-D. Senard aurait validé l’option. L’entreprise serait donc principalement une entreprise de "dé-ghosnisation" du top management des deux entreprises nécessaire à un nouveau départ.
 
Si cette interprétation contient une part de vérité, elle est sans doute un peu courte toutefois.
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Bolloré's lay-off: the way he was managing Renault has weighed in the decision than his links with Ghosn

Il y a un an, il y a un siècle...

The show goes on and the last episode was the brutal eviction of Thierry Bolloré (Renault's CEO) on Friday.
 
This is willingly commented on as the counterpart to Saikawa's which would have been desired by the Nissans and - as some presume - agreed by Jean-Dominique Senard (Renault's Chairman) that the trio of leadership candidates should be put in the order he wanted to see prevail.
The government and the agency of state shareholdings ("APE3: Agence des Participations de l'Etat) which, after having wished for the Renault-Nissan merger and having favourably considered the Renault-FCA operation, seem to have finally understood since the beginning of June that the relaunch of the Alliance should be the priority given to J.-D. Senard would have validated the option. The undertaking would therefore mainly be a process of "de-ghosnisation" of the top management of the two companies necessary for a new start.
 
If this interpretation contains some truth, it is probably a little short, however.
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Louis Schweitzer / An experienced eye on the future of the car industry / International Colloquium of Gerpisa 2019

Date: 
13/06/2019
Louis Schweitzer, former CEO of Renault
Emission / Séminaire / Colloque: 

Louis Schweitzer / Keynote / International Colloquium of Gerpisa 2019 / ENS Paris-Saclay

Keynote speaker at the 27th International Colloquium of Gerpisa, the former CEO of Renault, Louis Schweitzer, shares his view of the future of the automotive industry.

Louis Schweitzer / An experienced eye on the future of the car industry / Colloque International du Gerpisa 2019

Date: 
13/06/2019
Louis Schweitzer
Emission / Séminaire / Colloque: 

Louis Schweitzer / Keynote / Colloque Gerpisa 2019 / ENS Paris-Saclay

Conférencier d'honneur au 27ème Colloque International du Gerpisa, l'ancien président de Renault, Louis Schweitzer, nous fait partager sa vision du futur de l'industrie automobile.

Renault, actionnaire majoritaire contrit de Nissan

(Le) feu (dans) l'Alliance?
A observer le feuilleton qui se déroule sous nos yeux depuis une semaine et à lire ou entendre les commentaires dont il fait l’objet, on peut être frappé par l’oubli dans lequel beaucoup semblent vivre des 43% du capital que Renault détient.
 
Inversement, lorsqu’est évoqué le cas de Mitsubishi et de la décision que prendra son board d’imiter Nissan et de démettre à son tour Carlos Ghosn de ses fonctions de président du conseil d’administration, les choses paraissent simples : avec 34% de son capital détenu par Nissan,Mitsubishi est sous le contrôle de Nissan et ne peut pas décider autre chose que ce que Nissan lui enjoint de faire.
Cette perception très asymétrique de réalités pourtant comparables "sur le papier" doit nous interroger et l’on peut se demander comment elle s’est imposée à nous d’abord et si elle peut changer ensuite.
 
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La drôle de feuille de route des quatre dernières années de Carlos Ghosn comme PDG de Renault

Vu comme ça, ça paraît simple
Le feuilleton de la succession de Carlos Ghosn comme PDG de Renault va continuer puisque le Conseil d’Administration n’est pas parvenu à prendre de décision et l’a maintenu comme Président et Directeur Général. On peut comprendre ses membres qui pouvaient craindre que la solution consistant à ce qu’il se maintienne à la tête de l’Alliance et à la Présidence de Renault tout en nommant un Directeur Général de Renault n’aboutisse à ce que l’essentiel de la stratégie se décide au niveau de l’Alliance c’est à dire loin de tout vrai contrôle des actionnaires. En maintenant Carlos Ghosn à la tête de Renault, le Conseil d’Administration se donne ainsi les moyens de le garder à sa portée et s’assure que la stratégie de l’Alliance et – donc – de Renault continuera de pouvoir être discutée avec lui, à Paris.
 
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Nissan : le véhicule électrique accélérateur de croissance en Chine

Feuille de route

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Nous avions indiqué il y a quelques semaines que le plan stratégique de Nissan manquait un peu de souffle. Les annonces faites le 4 février à Pékin sonnent comme un démenti puisqu’elles condensent à la fois une claire volonté de croissance des volumes et une attitude très offensive dans le domaine du véhicule électrique.
En effet, les deux parties entendent faire en sorte que les volumes vendus par les différentes marques de Nissan en Chine passent de 1,5 million de véhicules en 2017 à 2,6 millions en 2022 et comptent pour cela sur une offre largement étoffée et électrifiée  (1).
 

PSA – Renault : une gémellité de plus en plus fausse

Faux jumeaux.

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Une partie de la presse a interprété la présentation à quelques jours d’intervalles des résultats commerciaux de PSA et de Renault comme une espèce de course entre deux « champions nationaux » : Renault ayant annoncé 3 761 718 véhicules vendus (VP + VUL) et PSA 3 632 614, on peut de fait avoir le sentiment que l’un et l’autre groupe sont très proches   (1).
Pourtant, dès que l’on détaille un tant soit peu lesdits chiffres, c’est plutôt l’inverse qui frappe : tout ou presque oppose les deux groupes et les trajectoires qui sont les leurs ces dernières années. Ce constat vaut pour l’Europe et la France. Il est encore plus frappant pour les activités de l’un et de l’autre hors d’Europe.
 

Mitsubishi : un booster pour l’Alliance

Ménage à trois
L’annonce de la prise de contrôle de Mitsubishi Motors Corp. (MMC) par Nissan est intervenue le 20 octobre 2016 : pour un peu plus de 2 milliards d’euros, Nissan prenait 34% du capital et le contrôle stratégique de l’entreprise. Carlos Ghosn prenait la présidence tout en maintenant habilement à la direction Osamu Masuko. Au-delà du coup que faisait ainsi Carlos Ghosn et du petit million de véhicule qu’il pouvait ainsi intégrer à son arithmétique  de l’Alliance pour se targuer d’en avoir fait le numéro 1 mondial en volumes, il n’était pas évident de cerner le rationnel de cette opération et certains craignaient que Nissan ait à trainer un boulet. Ainsi, lors de la publication des résultats début mai, l’annonce d’une perte de 1,7 milliard d’euros sur l’exercice fiscal 2016 (clôt en mars 2017) amenait des commentateurs à parler d’une possible "épine dans le pied de Carlos Ghosn". 
 
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Le Global Access fait-il de l’ombre à la gamme classique de Renault ?

Derrière Dacia, Renault? Ou Renault simplement derrière Dacia?
Les mois de novembre et décembre ont été discrètement marqués par la multiplication des annonces concernant la gamme Renault autrefois appelée Entry et qui s’appelle maintenant "Global Access".
 
Outre la place de numéro 1 des ventes à particuliers acquise en 2017 par la Dacia Sandero en France, le lancement du nouveau Duster et les fuites que l’on a pu trouver dans la presse concernant la nouvelle Sandero, c’est autour de développements à venir sur la plateforme CMF-A en Chine ou en Inde que l’importance de ces programmes pour Renault a été soulignée : Carlos Ghosn a dit avoir essayé un prototype de la Kwid électrique actuellement en développement accéléré en Chine ; Gérard Detourbet a annoncé à la presse indienne que de nouveaux véhicules – une ‘lignée’ -, dont un 7 places, allaient être développés – comme prévu et comme ce fût le cas après Logan – sur une version modifiée de la plateforme appelé CMF-A+ .
 
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Nissan déprimé et déprimant

Il en faudra
Nissan a présenté le 8 novembre ses résultats pour la première moitié de l’exercice en cours (de avril à septembre). Ils font apparaître un assez net recul puisque, pour ce premier semestre, son bénéfice net a reculé de 2,1%, de 282,4  à 276,5 milliards de yens (2 milliards d'euros au cours actuel), pour un bénéfice opérationnel de 281,8 milliards de yens (contre 339,7 en 2016), en baisse de 17% et ce malgré des ventes en hausse de 6,2% à 5.652,5 milliards de yens (42,83 milliards d'euros au cours actuel).
 
Sur le dernier trimestre, le dit bénéfice opérationnel passe de 163,9 milliards de yen à 128,5 (- 21,5%) et l’analyse proposée mercredi fait apparaître que l’essentiel de cette dégradation est imputable à l’affaire des « coûts d’inspection », aux provisions qu’il a fallu passer pour faire face aux « class actions » que le scandale a déclenché et aux plus d'un million de véhicules neufs fabriqués et commercialisés dans le pays depuis 2014 qu’il a fallu rappeler en septembre. 
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Renault se donne-t-il l’ambition de dessiner le futur de l’automobile ?

Innovant, résilient, ou gestionnaire?

En présentant son plan stratégique et sa volonté de faire passer à Renault d’ici 2022 le cap des 5 millions de véhicules et des 70 milliards de chiffre d’affaires, Carlos Ghosn a insisté sur le fait qu’il s’agissait là d’hypothèses "conservatrices" c’est à dire en deçà de ce que pourraient être de folles ambitions. On aurait tendance à lui donner raison : le nouveau plan s’appelle Drive the Future alors que le précédent s’appelait Drive the Change et indique ainsi qu’il il y a plus de continuité que de rupture dans l’affaire. Il se présente à la fois comme une déclinaison à Renault de ce qui a déjà été annoncé pour l’Alliance et – surtout – comme une volonté d’engranger sur les 5 ans à venir les fruits des efforts faits dans les années précédentes. Sur l’électrique comme en Russie et dans les émergents en général, l’idée est de capitaliser sur ce qui a déjà été fait et de rechercher la profitabilité plutôt que d’être à l’initiative. Au fond, on prolonge les courbes et on intègre des contextes plus porteurs dans toute une série de pays où Renault a du faire le gros dos comme le Brésil, la Russie où l’Iran et, sans gagner d’importantes parts de marché, en consolidant AvtoVaz, à condition de ne pas trop se tromper dans une politique produit qui s’organisera autour de plateformes existantes et communes – celle de la Kwid en particulier -, on arrive sans trop de peine aux 5 millions.
 
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Renault : derrière le document de référence, l’approfondissement de l’Alliance

Le groupe Renault a récemment mi en ligne son "document de référence" pour l’année 2016 (1). Il permet de prolonger et de mieux mesurer ce qu’indiquait déjà le rapport d’activité que Carlos Ghosn et Clotilde Delbos ont commenté en février : Renault profite à plein de la reprise des marchés européens et a cessé malgré cela de voir la part de son activité non européenne baisser. Cette réussite commerciale se traduit désormais dans les résultats financiers et rend le résultat du groupe moins dépendant de sa participation dans Nissan.
 
C’est peut-être dans l’appréciation de cette importance de l’Alliance dans la dynamique de Renault que la lecture du document est la plus instructive. De très longs développements y sont en effet consacrés et permettent de cerner ce qui est réellement fait en commun et ce que l’idée "d’approfondissement de l’Alliance" représente. 
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Les deux Carlos : charismes et contextes

Qual é o melhor?

Après la présentation des résultats de Renault par Carlos Ghosn d’il y a deux semaines, les journalistes et analystes ont pu entendre jeudi celle que proposait Carlos Tavares de ceux de PSA (1). 
Au delà des bilans et perspectives tracés par l’un et l’autre, se sont exprimés à cette occasion les rapports que les deux dirigeants entretiennent avec les organisations qu’ils dirigent et les capacités qu’ils ont d’emporter le management, les personnels et, au delà d’eux, l’ensemble des stakeholders avec eux. 
 
De ce point de vue, on semble assister à une espèce d’inversion : Carlos Tavares semble être sur un nuage et capable de convaincre chacun qu’arrimé à ce nuage PSA peut, sous sa conduite, se porter très loin des bases encore bien étroites qui sont les siennes aujourd’hui ; Carlos Ghosn semble à l’inverse un peu moins central et compter autant sur la qualité des fondamentaux et des organisations mises en place pour confirmer dans les années à venir les résultats acquis cette année.
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Atouts et défis de Renault

Carlos Ghosn est venu présenter vendredi aux investisseurs d’abord et à la presse ensuite des résultats 2016 enviables. Comme il a eu peu de peine à en convaincre les uns et les autres, les dits résultats renvoient à des années de déploiement d’une stratégie, en partie initiée par son prédécesseur, qui confère aujourd’hui à l’entreprise des fondamentaux très solides. Il est en particulier remarquable que la très bonne tenue des volumes et des profits soit obtenue alors même que deux marchés émergents importants (le Brésil et la Russie) vont particulièrement mal. Rappelons que, en 2012, le Brésil était le second marché de Renault et la Russie le troisième avec respectivement 242 000 et 190 000 immatriculations alors qu’il n’a été possible de vendre en 2016 que 150 000 Renault au Brésil et 117 000 en Russie.
 
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