ultra low cost

Renault se donne-t-il l’ambition de dessiner le futur de l’automobile ?

Innovant, résilient, ou gestionnaire?

En présentant son plan stratégique et sa volonté de faire passer à Renault d’ici 2022 le cap des 5 millions de véhicules et des 70 milliards de chiffre d’affaires, Carlos Ghosn a insisté sur le fait qu’il s’agissait là d’hypothèses "conservatrices" c’est à dire en deçà de ce que pourraient être de folles ambitions. On aurait tendance à lui donner raison : le nouveau plan s’appelle Drive the Future alors que le précédent s’appelait Drive the Change et indique ainsi qu’il il y a plus de continuité que de rupture dans l’affaire. Il se présente à la fois comme une déclinaison à Renault de ce qui a déjà été annoncé pour l’Alliance et – surtout – comme une volonté d’engranger sur les 5 ans à venir les fruits des efforts faits dans les années précédentes. Sur l’électrique comme en Russie et dans les émergents en général, l’idée est de capitaliser sur ce qui a déjà été fait et de rechercher la profitabilité plutôt que d’être à l’initiative. Au fond, on prolonge les courbes et on intègre des contextes plus porteurs dans toute une série de pays où Renault a du faire le gros dos comme le Brésil, la Russie où l’Iran et, sans gagner d’importantes parts de marché, en consolidant AvtoVaz, à condition de ne pas trop se tromper dans une politique produit qui s’organisera autour de plateformes existantes et communes – celle de la Kwid en particulier -, on arrive sans trop de peine aux 5 millions.
 
read more

PSA-Renault : l’un a l’Entry, l’autre pas

Duel

Au troisième trimestre 2016, PSA et Renault ont vendu en Europe presque le même nombre de VP et de VUL : PSA a assuré avec ses trois marques 368 000 immatriculations et Renault (avec Dacia) 377 000. Sur 9 mois, PSA a encore l’avantage en Europe puisque le groupe Renault est à 1 346 000 et PSA à 1 424 000. Dans la mesure où les lancements des 3008, 5008, Expert, Jumpy et C3 chez Peugeot et Citroën interviennent en fin d’année ou début 2017, PSA nourrit l’espoir que le trimestre en cours sera plus porteur. Il n’en reste pas moins que, en Europe, la trajectoire de Renault est bien plus flatteuse et que, à l’international, le contraste est encore plus saisissant.
 
read more

Qui trop embrasse mal étreint

renault_envisage_une_voiture_a_11846_hd.jpg

La semaine écoulée a donné à certains le sentiment que, décidément, les constructeurs français se comportent en frères ennemis et ne peuvent pas diverger stratégiquement de manière durable. De fait, il est saisissant que la semaine où PSA annonçait le développement et la production à Vigo – puis ailleurs – d’une 301, essentiellement destinée aux émergents, Renault confirmait ses intentions de reprendre pied en haut de gamme en développant à la fois une grosse berline sur une base de Classe E fournie par l’allié Daimler et – éventuellement – une nouvelle marque qui pourrait être dénommée "Initiale Paris". Constatant que beaucoup de constructeurs suivent la seconde voie avec succès et que Renault, seul pour l’instant, a fait de "l’Entry" le cœur de son processus de mondialisation et, de plus en plus clairement, de sa profitabilité, les analystes s’empressent, forts de ce benchmark sommaire, de donner quitus aux géniaux stratèges des deux groupes : il faut aller là où il y a de la valeur, là où il y a des clients. read more

La Bajaj RE60 et l’affrontement de deux visions du monde automobile

Bajaj-RE60-w.jpg

La chronique hébdomadaire de Bernard Jullien directeur du Gerpisa.

L’Indien Bajaj a présenté au Salon de New Delhi le RE 60, un quadricycle à moteur léger (400kg) mu par un moteur thermique de 220 cm3 et émettant moins de 60g. Bien que le prix n’ait pas été communiqué, il s’agit d’un de ces fameux ULC (pour "Ultra Low Cost"). On devrait donc se situer autour – et probablement en dessous – des 2000 euros. En attendant l’annonce du prix, certains consommateurs indiens semblent nourrir l’espoir que la promesse de Tata de donner accès à l’automobile pour 1 Lakh par jour puisse être tenu par Bajaj alors que la Nano coûte finalement entre 1,6 et 2,3. En choisissant de ne pas présenter son véhicule comme une voiture mais comme un "quadricycle" et de le positionner directement comme une alternative aux deux roues et trois roues dont ils connaissent le marché mieux que quiconque, les équipes de Bajaj espèrent sans doute ne pas rencontrer à la vente les mêmes problèmes que la Nano.

Autant que cette question du marché dont, comme celle pendante de la qualité, on ne pourra juger qu’à terme, nous importe ici la présentation qui en est faite par Bajaj et les réactions que cela suscite. read more

Syndicate content

  GIS Gerpisa / gerpisa.org
  4 Avenue des Sciences, 91190 Gif-sur-Yvette

Copyright© Gerpisa
Concéption Tommaso Pardi
Administration Juan Sebastian Carbonell, Lorenza MonacoGéry Deffontaines

Powered by Drupal, an open source content management system
randomness