Le 15 janvier était présentée à Bercy une étude qui a été conduite pour le Pôle Interministériel de Prospective et d’Anticipation des Mutations Economiques (PIPAME). Le PIPAME est un service du Ministre de l’Economie qui relève de la DGE (direction générale des entreprises) et qui, depuis 10 ans, tente d’offrir aux acteurs publics et privés des outils de repérage dans leur environnement qui ont vocation à mobiliser les acteurs autour des défis qui se présentent à eux. En l’occurrence, la DGE et le CGDD (Commissariat Général au Développement Durable) s’étaient unis à l’été 2014 pour lancer un appel à propositions d’études sur la thématique des "Usages Novateurs des Voitures" (UNV) : la puissance publique comme les professionnels de l’automobile pouvaient alors se demander si ils étaient - comme certains le serinaient depuis quelques années – porteurs d’une révolution ou si leurs difficultés patentes à sortir de la marginalité correspondaient à une énième illusion médiatico-politique parisienne. L’appel d’offre avait été gagné en août 2014 par un consortium formé par un cabinet appelé Tech To Market (T2M) et par le GERPISA.
Sans s’appesantir sur les travaux conduits et méthodes mobilisées, on peut ici tenter d’extraire subjectivement la substantifique moelle des messages auxquels l’étude parvient. Ils tiennent en trois idées clés.
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De nouveaux usages de la voiture se développent (autopartage, covoiturage…),
fondés sur l’utilisation plutôt que sur la propriété du véhicule. Portés par les
technologies du numérique, ces nouveaux services sont susceptibles de
transformer profondément les pratiques de mobilité, tout en modifiant les rapports
entre les acteurs – nouveaux et traditionnels – qui contribuent à les mettre en
oeuvre.
L’étude dresse un état des lieux des usages novateurs de la voiture et explore les
conditions et les conséquences d’un développement à grande échelle des offres
qui les sous-tendent. La confrontation de ces offres avec les besoins de mobilité
laisse entrevoir de fortes opportunités de développement pour ces nouveaux
services, moyennant un déploiement de stratégies adaptées.
L’examen détaillé de la situation des ménages pour répondre à leurs impératifs
de déplacement, sur la base de critères de densité démographique et de pouvoir lire la suite
De nouveaux usages de la voiture se développent (autopartage, covoiturage…), fondés sur l’utilisation plutôt que sur la propriété du véhicule. Portés par les technologies du numérique, ces nouveaux services sont susceptibles de transformer profondément les pratiques de mobilité, tout en modifiant les rapports entre les acteurs – nouveaux et traditionnels – qui contribuent à les mettre en œuvre.
Conscients de tels enjeux, la direction générale des Entreprises et le Commissariat général au Développement durable ont lancé l’étude « Usages novateurs de la voiture et nouvelles mobilités ». L’étude dresse un état des lieux des nouveaux usages de la voiture et explore les conditions et les conséquences d’un développement à grande échelle des offres qui les sous-tendent.
Présentation et discussion du rapport[1]Vive l’automobilisme!
(1) Les conditions d’une mobilité conviviale[2]
(2) Pourquoi il faut défendre la route[3]
Jean-Pierre ORFEUIL
Ingénieur statisticien, professeur, ENPC et Institut d'Urbanisme de Paris / UPEC